Infirmière depuis 2009, Lucile a essentiellement exercé en milieu psychiatrique, une spécialité qui l’a toujours passionnée. Sa place auprès des patients a toujours été une évidence : un besoin de se sentir utile auprès d’une population stigmatisée voire rejetée. Son métier est riche de rencontres humaines. Des patients exceptionnels marquent sa carrière et la font grandir chaque jour. Son intérêt pour l’humain et ses ressentis l’a aussi amenée à la photographie. Les regards et expressions tirés de photos racontent toutes sortes d’histoires fascinantes. Par ce biais, elle aime montrer aux personnes que l’on peut sublimer leurs particularités et leurs différences. Photographier l’humain est devenue une habitude. Depuis quelques années, elle a pu photographier des bâtiments en projet de démolition : la maison d’arrêt de Nantes, puis un vieux bâtiment de psychiatrie sur le site de l’hôpital Saint-Jacques. Tout deux chargés d’histoires, ce ne sont pas que de simples murs. Ce sont des murs qui ont été habités et qui ont aussi enfermé. Garder une trace de ce genre de lieux est pour Lucile comme rendre un hommage à tous ceux qui y sont passés.
Dans cette dynamique et à travers les médiations réalisées à l’hôpital Saint-Jacques, elle rejoint l’aventure des Lettres Vives, part à Volterra avec Juliette Kempf sur les traces de l’asile abandonné, pour créer les images de l’installation photographique Réponse(s).